Mon introduction à la céramique et la création de Beramics
- justineberal
- 15 août 2021
- 3 min de lecture
J’ai remarqué qu’on me posait systématiquement la même question lorsque je disais que je faisais de la céramique: comment cela t’es venu ? comment t’es-tu formée ?
J’ai travaillé dans la mode pendant une petite dizaine d’années entre Londres et Paris, puis j’ai eu besoin de changement et j’ai commencé à travailler dans le milieu de la restauration entant que barmaid pendant un an sur Paris, au Perchoir pour être exacte.
J’ai toujours eu une forte attirance pour la poterie, qui est surement due au nombre incalculable de bols, tasses, saladiers et récipients en tout genre que ma mère avait chez nous, et au marchés auxquels nous allions dans le sud de la France.
Puis, à force d’acheter des pièces aux artisans qu’il m’arrivait de rencontrer et de regarder de plus de plus de videos de tournage sur les réseaux sociaux, je me suis dit qu’il ne tenait qu’à moi d’apprendre à les faire moi-même. Mon copain m’encourageant, il m’avait offert un atelier de tournage que j’avais adoré.
En septembre 2020, je me suis donc inscrite pour un stage de trois mois à raison de 2h30 par semaine chez Clay, un atelier de céramique situé dans le 11eme arrondissement de Paris, et en parallèle je me suis également inscrite en atelier libre afin de pouvoir pratiquer plus souvent et améliorer ma technique.
Ca n’a pas été facile, je suis sortie de mon premier cours complètement dépitée en me disant que j’avais fait une bêtise et que je n’aurais jamais le niveau. En réalité la poterie est un metier, voire un art, qui demande énormément de patience et de pratique pour qu’il soit maîtrisé correctement. Il est aussi très important d’être bien encadré afin de ne pas prendre de mauvaises habitudes et de répéter de mauvaises postures au risque de se blesser de façon récurrente.
Suite aux confinements à répétition, mon stage qui devait se terminer en décembre s’est finalement terminé en février, et c’est à ce moment-là que j’ai décidé de quitter Clay pour prendre une résidence en mars dans l’atelier de Maxence Jourdain, situé dans le 20eme arrondissement de Paris, à coté de Belleville.
J’ai finalement lancé ma propre marque quelques semaines plus tard, Beramics, qui vient d’une plaisanterie qui consistait à contracter mon nom de famille - Beral - avec ceramics en anglais.
J’ai également dessiné mon propre logo, qui témoigne de la rencontre et de l’harmonie entre le corps féminin et une amphore antique. J’adore peindre et dessiner et je compte inclure de plus en plus de dessins dans mes pièces en séries limitées.
Depuis j’ai eu l’occasion de créer mon site, vendre mes pieces en ligne et en direct, collaborer avec des restaurants et réaliser des pièces sur demande.
En espérant que ce ne soit que le début et que le meilleur reste à venir!
Pour les quelques personnes qui m’ont également demandé mon avis sur les différentes écoles et cursus qu’il existe je ne saurais malheureusement pas vous répondre . J’aurais pu suivre une formation professionnelle, toutefois elles demandent beaucoup de capital et de temps et ce n’était pas compatible de mon côté. J’ai toutefois encore énormément de choses à apprendre sur la terre, les émaux, les cuissons, et l’univers de la céramique en général.
Si vous avez un grand (ou petit) intérêt pour la céramique et que vous cherchez à vous reconvertir, n’hésitez pas à contacter des artisans afin qu’ils puissent vous faire part de leurs expériences, vous pourrez alors trouver la meilleure option pour vous. A chacun son parcours!

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